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Comment consolider et gérer une activité artisanale ?
Camille Cortesi, 27 ans, réside à Laissac-Séverac l’Église (12), un village reconnu depuis le 15ème siècle pour ses foires et son commerce, dont la dynamique commerciale du centre-ville nécessite d’être confortée. Au cours d’un stage réalisé à Cagnes sur Mer dans le cadre de son DMA (Diplôme des Métiers d’Art) Bijouterie, elle découvre la sellerie … et c’est le coup de foudre ! Un métier qui lui permet d’allier sa passion du cheval et son appétence pour les métiers d’art. Elle décide alors d’enchaîner sur un CAP sellier-harnacheur qu’elle réalise en alternance au célèbre Haras du Pin en Normandie. Elle termine brillamment sa formation en 2019 avec le titre de meilleur apprenti de France.
Elle part ensuite s’installer dans l’Aveyron avec l’idée d’y trouver un emploi salarié de sellier-harnacheur. Ne trouvant pas son bonheur, elle décide de créer sa propre activité. Pendant 8 mois elle a travaillé chez elle, puis en juillet 2020, elle trouve un local adapté à Laissac pour y installer son atelier-boutique. D’abord orientée exclusivement sur la sellerie-harnachement (création et réparation), son activité évolue petit à petit vers la maroquinerie (ceintures, sacs, bijoux, colliers pour chiens…) qu’elle a apprise de façon autodidacte, et qui représente aujourd’hui la majorité de son chiffre d’affaires. Camille s’est mise progressivement à participer à quelques marchés et salons (tels que le salon Fabriqué en Aveyron ou le Salon du cheval). En 2022, elle a réalisé ponctuellement de la sous-traitance pour Gaston Mercier.
Avec un chiffre d’affaires de 24 000 €, Camille ne parvient pas encore à vivre totalement de son activité. Elle a un emploi complémentaire dans un café pour arrondir ses fins de mois. Camille a du mal à trouver un positionnement clair entre sellerie équine et maroquinerie. Ses cibles ne sont pas très bien identifiées. Elle ne se sent pas à l’aise dans l’action commerciale. Elle aimerait également améliorer l’agencement de sa boutique et de ses stands.
N’ayant pas de formation spécifique dans le domaine du pilotage d’entreprise, Camille a besoin de développer ses compétences en gestion. Elle n’a jamais vraiment calculé ses marges et avoue ne pas facturer tous ces produits à la hauteur du temps passé. La Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Aveyron a sollicité l’Adefpat pour accompagner Camille à consolider son entreprise et bâtir une réelle stratégie de développement.