Ancienne institutrice, Adeline Théron a préféré se lancer dans la fabrication de gâteaux et crée Les Délices du Rougier. Mais attention, pas n’importe quels gâteaux : des gâteaux qui ont du goût, qu’ils soient sucrés ou salés. Au thym, au roquefort, au chocolat… puis des préparations pour faire vos biscuits vous-mêmes. C’est bon, c’est fait avec des ingrédients de qualité, c’est fabriqué à Vabres l’Abbaye, et ça méritait bien un partenariat avec Michel Bras en 2020.
Seulement voilà, les affaires allant bon train, Adeline crée une boulangerie en 2021, et ça n’a pas marché comme prévu. Encore fallait-il prendre du recul pour le constater et adopter la bonne stratégie.
Avec l’appui de la Chambre de Métiers et de l’Artisanat, elle sollicite l’Adefpat pour comprendre, pour avoir toutes les cartes en main et savoir prendre les bonnes décisions. Dans un premier temps, elle a su agir pour mieux maîtriser les coûts, puis elle a mis des mots et des explications sur l’absence de rentabilité qui venait en fait de la boulangerie. Il faut dire que ce n’était pas son métier, pas son idée, pas le bon emplacement, pas la bonne période… Alors forcément, au bout d’un moment, on tient à ce que ça marche quand même, Adeline y a travaillé comme une forcenée.
Aujourd’hui, le recentrage sur les biscuits est très prometteur. « Aujourd’hui, je pense avoir repris mon destin en main.» « Je me recentre sur ce que j’aime le plus, ma biscuiterie c’est ma passion. Je vais créer deux recettes nouvelles par an. Avec l’Adefpat, j’ai compris que la biscuiterie finançait le déficit de la boulangerie, j’ai appris à lâcher, à m’organiser pour prendre plus de temps libre ». Mais surtout, « j’ai pris conscience que l’échec n’est pas négatif, qu’il ne faut pas s’enferrer si ça ne marche pas, ce n’est pas grave ». Le plus important, ce n’est pas le chiffre d’affaires, mais la rentabilité, pas le nombre de salariés mais la viabilité de l’activité. Et garder la santé, du temps pour soi, des relations de proximité dans un village !
La suite, c’est un plan d’actions commerciales avec un argumentaire, des relances de prospects, un salon en septembre à Paris. Le positionnement est clair, les outils de gestion en place. Sur les recommandations d’Ad’Occ, un référencement à Sud de France donnerait aussi une lisibilité supplémentaire à son label « fabriqué en Aveyron ».
En partenariat avec la Chambre de Métiers et de l’Artisanat et Ad’Occ.
Accompagnement financé par la Région Occitanie et l’Union Européenne
Accompagné par Thierry Callec