Quel projet de ressourcerie/recyclerie sur le bassin de Gramat ?

Très engagée sur les projets d’économie circulaire, Cauvaldor souhaite s’investir pour soutenir et mettre en place des actions autour des matières premières, la réutilisation, le réemploi, le recyclage ou encore la valorisation. Si certaines démarches et initiatives ont déjà trouvé leurs équilibres économiques et leur retour sur investissement, il apparaît important de mobiliser les acteurs volontaires pour envisager des projets d’expérimentation.

Depuis plusieurs mois, un groupe de citoyens et d’élus réfléchit à la création d’une recyclerie dans le nord du département du Lot, sur le bassin de vie de Gramat. Leur projet est de concevoir un lieu qui apportera sa contribution à la diminution de déchets sur le territoire tout en œuvrant pour la réinsertion et la réduction des inégalités sociales. Dans leur idée, il s’agirait de créer une ressourcerie/recyclerie conçue comme un espace éco-responsable et social, qui contribuera à des objectifs de développement durable et de création d’emploi via l’insertion professionnelle, approvisionné en direct par les habitants ou via les déchèteries limitrophes. Elle permettrait de réemployer des objets/du matériel grâce à l’intervention de personnes en situation d’insertion, et de sensibiliser le public sur la question du réemploi : collecter, revaloriser, redistribuer, sensibiliser.

Afin de s’assurer de la complémentarité de l’offre et de s’appuyer sur des initiatives réussies, des contacts ont été pris avec l’association Regain à Figeac. Son président fondateur a d’ailleurs intégré le groupe projet
Même si le groupe initial a commencé à dessiner les grandes lignes du projet, il n’en demeure pas moins complexe à concevoir et nécessite un accompagnement mêlant méthode et expertise. En effet, plusieurs questions se posent sur la création d’un projet partagé par tous, son phasage, son offre de service, ses règles de fonctionnement, etc. Le choix du porteur de projet, le type de gouvernance public/privé, l’emplacement, le modèle financier et le montage juridique sont autant de points qui restent à définir. En outre, comme toute création de services, une attention toute particulière sera accordée aux besoins exprimés par les habitants et l’utilisation d’une méthodologie de design de service avec prototypage et itération sera un atout pour la mise en œuvre.

Ainsi, la formation-développement doit permettre au groupe projet d’acquérir les compétences pour formaliser un cadre de référence commun ; définir des objectifs et une stratégie phasée de mise en œuvre ; concevoir et tester une offre de services ; identifier un porteur du projet final ; valider le modèle économique ; concevoir un modèle d’organisation du lieu ainsi qu’un modèle de gouvernance potentiellement mixte associatif/public.

Accompagnement réalisé par Jérôme KORRICHE