Comment optimiser la commercialisation de productions agricoles, en individuel et en collectif ? 

La Ferme du Maraudeur, située à Saint Antonin Noble Val dans le Tarn et Garonne, est une exploitation familiale de production de volailles, qui a su s’adapter au fil des ans à l’évolution des tendances de consommation. Hannah Grauleau, qui a repris la ferme familiale en 2021, gère plusieurs systèmes de commercialisation, en direct pour ses productions propres, via la grande distribution, mais aussi en partenariat avec d’autres producteurs locaux pour des débouchés collectifs, à travers deux systèmes distincts. 

Le « Drive de nos fermes » a été mis en place fin 2020, dans le contexte de la pandémie Covid, d’abord sous couvert de l’association « fermes en fêtes », puis en utilisant la plateforme de la Chambre d’agriculture de Tarn et Garonne « Bienvenue à la ferme ». Le Drive propose les produits d’une vingtaine d’agriculteurs (nombre qui est monté à 60 agriculteurs à certaines périodes et qui est variable en fonction des saisons). Cette organisation demande beaucoup de temps de préparation, de gestion, assumés principalement par Hannah Grauleau, sans rémunération spécifique. Bien que les ventes soient très fluctuantes, le drive engendre peu de frais ; il a en outre permis de financer les investissements des « Casiers de nos fermes ». Ce second système de vente par casiers automatiques, mis en place en avril 2021, est fondé sur le principe de l’achat /revente, qui est très chronophage, offre peu de possibilités de gestion automatique informatique, et peu de visibilité même si la clientèle est a priori régulière.

Ces différents débouchés, pour intéressants qu’ils soient, posent des problématiques à Hannah Grauleau (en termes de gestion, de temps et de rentabilité), qui s’interroge sur les possibilités de les optimiser. Elle a exprimé le besoin d’être accompagnée pour analyser et bien comprendre les circuits de distribution de produits agricoles de type volailles. Des nouvelles relations (partenariales, commerciales, logistiques…) pourraient être mises en place avec d’autres collectifs de producteurs locaux ; bien que ce volet ne constitue pas le cœur de l’accompagnement proposé, il a pu être approché et dégrossi.