Le PETR Sud Lozère regroupe deux communautés de communes, « Gorges Causses Cévennes » et « Des Cévennes au Mont Lozère ». Il anime un PAT (Projet Alimentaire de Territoire) ayant pour ambition de rendre accessible à tous les habitants du Sud Lozère une alimentation saine et durable, avec comme préoccupation la santé du territoire et celle de ses habitants.
C’est dans ce cadre que le PETR sollicite l’Adefpat pour la mise en place d’un accompagnement en formation-développement pour étudier l’opportunité d’un projet de création de Pôle alimentaire du Sud Lozère, dont l’idée a été apportée par un acteur de la filière, le gérant du Carrefour Market de Florac.
Le groupe de travail mobilisé est représentatif des grandes familles d’acteurs de la filière : lieux de formation, lieux de transformation, logistique, restauration … mais aussi élus et agents de collectivités chargés du développement du territoire. « Comment envisager la distribution alimentaire dans les prochaines années ? » Telle est la question de départ de celui que l’on peut qualifier « d’apporteur d’idée » à l’origine de ce projet pour le Sud Lozère. Guillaume est gérant du Carrefour Market de Florac depuis 5 ans et constate un grand changement de comportements de ses clientèles, aux attentes nouvelles et exigences de proximité. Il envisage d’abord de repenser le modèle économique de son magasin, de façon à satisfaire sa propre clientèle en termes d’offre de produits locaux, de circuits-courts, de valorisation des productions locales, de sensibilisation au mieux-manger … Mais il ressent vite la nécessité de s’entourer et de penser « collectif » pour faire bouger les lignes en termes d’alimentation sur le territoire. Conscient que la question de l’alimentation, et tous les maillons de cette filière, ont des impacts non négligeables sur la santé des consommateurs, la santé environnementale, sur l’économie territoriale, il se rapproche de l’équipe du PETR Sud Lozère pour présenter son idée de création d’un « Pôle Alimentaire du Sud Lozère ». En cohérence avec le projet de territoire porté par le PETR, l’idée de Guillaume devient inévitablement un projet collectif : créer un pôle autour de l’alimentation au sens large, qui aborde tous les aspects liés à l’alimentation (magasin de vente, offre de restauration, atelier de transformation, espace et offre de formation, plateforme logistique).
C’est un projet qui aurait pour vocation à générer des impacts positifs sur le territoire : – central et fédérateur autour des notions d’alimentation, vecteur d’activité économique, mais aussi de sensibilisation, d’information et de formation,
– la vente visant le soutient et la consolidation d’activités de producteurs ou transformateurs locaux,
– le développement, le partage et le transfert des compétences inhérentes à la filière, – la création de lien social et de valeurs autour de l’alimentation durable et du bien-manger pour tous,
– la valorisation des produits locaux, pour améliorer les façons de s’alimenter des habitants, …
Aujourd’hui, ils en sont au stade de l’idée. L’idée qui germe, qui commence à pousser, à circuler, à s’enrichir des contacts déjà établis notamment avec l’atelier de transformation du CFPPA de Florac, avec l’Institut Agro de Florac. L’idée ne demande donc qu’à grandir et évoluer grâce à d’autres parties prenantes restant à identifier et contacter : les agriculteurs et producteurs, les lieux de restauration collective, le secteur de la logistique, les bénéficiaires futurs… pour laisser la place à un projet défini, partagé. Ce projet, pour lequel aucun lieu n’est identifié à ce jour, serait pluridisciplinaire, mutualisé et aurait pour vocation d’être un marqueur identitaire du Sud Lozère : approvisionnement local, formation, transformation et restauration. Les membres du groupe de travail expriment le besoin d’accompagnement pour dessiner les contours du projet et établir une feuille de route fixant les grandes étapes à mener pour aller vers la concrétisation du projet. C’est tout l’objet de la formation-développement qui démarre cet automne et qui s’appuiera sur la méthodologie des Fabriques à Initiative porté par l’Adefpat depuis septembre : répondre collectivement à un besoin non couvert sur le territoire.