Places aux femmes en Pays de Lafrançaise

Dans le cadre du programme OCCRE (Occitanie Création Reprise d’Entreprises) piloté par l’Adefpat et monté en partenariat avec une quinzaine de ses territoires adhérents, la Communauté de communes du Pays de Lafrançaise en Tarn et Garonne a souhaité initier une action d’accompagnement par la Formation Développement exclusivement dédiée aux jeunes entrepreneures de son territoire. Alors pourquoi une action ciblée sur l’entrepreneuriat au féminin ? Et pourquoi une action en direction des jeunes entrepreneures ?

Un constat d’abord : en 2022, 40 % des entreprises individuelles sont dirigées par des femmes ; elles représentent par ailleurs 39 % des créations d’entreprises, un chiffre certes en hausse de deux points depuis 2018, mais force est de constater que des marges de progrès subsistent… Au-delà, qu’on le veuille ou non, les femmes entrepreneures doivent (encore) faire face à certains freins tenaces pour monter leur projet. Qu’il s’agisse de l’accès au financement, de la charge mentale, du syndrome de l’imposteur, du sexisme ou du manque de soutien de l’entourage, de fortes inégalités persistent (encore) entre femmes et hommes devant l’entrepreneuriat.

En Pays de Lafrançaise, après un fort travail de mobilisation conduit par le territoire et ses partenaires, en particulier les chambres consulaires, ce sont aujourd’hui 8 femmes entrepreneures qui sont engagées dans l’accompagnement à travers le dispositif « Indiv&Co » de l’Adefpat. Si les deux Patricia, Valérie, Marie-Sophie, Laëtitia, Céline, Nelly et Nadine travaillent sur leurs problématiques d’entreprise propres dans le cadre du volet individuel de l’action (partie « Indiv »), c’est aussi et surtout à travers le volet collectif (partie « Co ») que des choses se passent, que des dynamiques se mettent en place. Ainsi, ces temps collectifs permettent non seulement de rompre l’isolement des cheffes d’entreprises (lutte contre le manque de soutien), mais aussi de partager des problématiques communes et donc de se rassurer (lutte contre le syndrome de l’imposteur), ou encore de travailler concrètement sur la problématique de l’une en misant sur l’intelligence collective pour lui apporter des pistes de solutions…

En travaillant ensemble sur le positionnement stratégique de l’entreprise, l’ajustement de l’offre à son marché, le modèle économique, la stratégie marketing, l’action commerciale, la communication ou la posture de la dirigeante, ces entrepreneures évoluent, progressent sur leur projet d’entreprise, se confortent, consolident leurs activités et maximisent leurs chances de réussite.

Ah oui, et pourquoi une action en direction des jeunes entrepreneures au fait, jeunes entendues comme entrepreneures créées depuis moins de 5 ans ? Parce-que comme pour les entrepreneurs, les premières années suivant la création (3 à 5 ans) sont les plus risquées. Ainsi, en moyenne, le taux de survie à 5 ans d’une entreprise est de 50 %. C’est donc au cours de cette période qu’il peut-être (très) utile d’accompagner le(s) dirigeant.e(s) dans une logique de consolidation des activités. Une bonne nouvelle toutefois sur le sujet côté entrepreneures : les femmes micro-entrepreneuses sont de meilleures gestionnaires que les hommes, avec un écart de six points sur la pérennité à trois ans d’un projet. Et un indicateur qui place les femmes sur la première marche du podium, un !

 

En partenariat avec la communauté de Communes du Pays de Lafrançaise

Accompagné par Clarisse Vitel et Arnaud Lemoine

Le programme OCCRE est financée par BPI France Création