L’Assemblée Régionale des Radios Associatives d’Occitanie est une fédération qui regroupe plus de 80 radios non commerciale du territoire régional.
Début 2024, l’ARRA sollicite l’Adefpat pour les accompagner dans la définition de l’utilité sociale des radios associatives d’Occitanie.
Entretien avec Maxime BROUSSE, animateur fédéral
Pourquoi l’ARRA a-t-elle décidé d’engager une démarche sur l’utilité sociale des radios associatives d’Occitanie ?
L’ARRA a choisi d’engager cette démarche parce qu’il nous paraissait nécessaire de mieux identifier, documenter et mettre en valeur le rôle que jouent les radios associatives sur l’ensemble du territoire régional. Dans le cadre de sa convention de partenariat pluriannuelle avec la Région Occitanie, l’ARRA a engagé depuis 2023 un travail d’observation du secteur du secteur des radios associatives en Occitanie afin d’améliorer la connaissance du secteur des radios associatives en Occitanie, de promouvoir ces espaces d’expression de toutes et tous, nécessaires à la cohésion sociale des territoires de la Région.
Dans un contexte de baisse régulière des financements publics aux associations, renforcé par la crise budgétaire et politique actuelle, il était important de rappeler à la fois l’utilité et la légitimité des radios associatives. Ce travail nous a permis, non seulement de recréer du commun au sein de notre réseau, mais aussi de réaffirmer auprès des partenaires institutionnels et financiers que les radios associatives sont des actrices indispensables du vivre-ensemble et de la vitalité des territoires.
Pourquoi avoir sollicité l’Adepfat ?
Nous avons sollicité l’Adefpat car nous avions déjà l’occasion de collaborer , notamment dans le cadre du projet OCCRE et de la série Par-dessus la haie. L’Adefpat nous a paru disposer d’une double compétence : une expertise solide sur les notions d’utilité et d’impact social, et une méthode de travail parfaitement adaptée à des réseaux comme le nôtre.
L’Adefpat est habituée à l’agilité que demande le travail dans notre grande région d’Occitanie. La méthode de travail a permis aux radios de l’ARRA d’acquérir de nouvelles compétences, de travailler ensemble à la définition de notre utilité sociale, et enfin renforcer l’ancrage territorial de nos actions. Cette combinaison nous a semblé particulièrement pertinente pour structurer et donner de la force à notre démarche.
En quoi a consisté l’accompagnement de l’Adefpat ?
L’accompagnement a consisté d’abord à nous apporter un cadre méthodologique clair et partagé, permettant de poser collectivement la question de l’utilité sociale des radios associatives de la Région. Audrey et Manon ont travaillé directement avec nos radios adhérentes lors d’ateliers, mais aussi avec un panel large d’acteurs gravitant autour de nos radios : financeurs, bénéficiaires d’ateliers, fournisseurs, partenaires institutionnels. Elles ont mené une quinzaine d’entretiens pour croiser les regards, et surtout, elles nous ont aidés à analyser près de 300 réponses issues d’un questionnaire adressé à nos auditeurs. Cet ensemble de matériaux a permis de produire un rapport de 16 pages, qui met en évidence l’utilité sociale des radios associatives en Occitanie. Grâce à l’Adefpat, nous avons bénéficié d’une démarche structurée et d’un regard extérieur indispensable pour cette démarche réflexive, qui sauront donner une légitimité accrue à ce travail auprès de nos interlocuteurs publics.
Qu’allez vous faire du travail produit ?
A présent l’important va être de transmettre et faire connaitre les éléments essentiels qui ressortent de ce travail collectif. Une première étape a eu lieu lors de notre Assemblée Générale, le 20 septembre dernier, où Audrey été présente pour présenter aux radios le résultat de ce travail. La suite consiste maintenant à diffuser largement ces conclusions. Nous allons le présenter à nos auditeurs, notamment à travers un plateau radio actuellement en préparation avec nos partenaires régionaux. Mais il est également essentiel de le porter auprès des pouvoirs publics et des élu-e-s, pour rappeler qu’affaiblir les radios associatives aurait un impact négatif sur la cohésion sociale, sur la vitalité culturelle et sur la vie démocratique des territoires. Ce travail constitue donc à la fois un outil de plaidoyer et un outil de sensibilisation. Il va nous permettre d’alimenter les débats à venir sur les politiques publiques et sur les budgets, et de rappeler que les radios associatives sont bien plus que des médias : elles sont des actrices de proximité, au service de l’intérêt général et du vivre-ensemble.
Consulter le rapport sur l’utilité sociale des radios associatives d’Occitanie