Les Archerots : la médiation animale au service de tous

Anaïs Lotaut, jeune trentenaire, et Sandrine Louis-Joseph, fraîche quinqua, se connaissent depuis environ 20 ans. Oui oui, 20 ans, une époque où Anaïs était encore en Martinique et en culottes courtes. En découlent depuis cette époque une solide amitié, et surtout une passion commune, ou plutôt deux passions communes : les animaux et l’envie d’aider les gens, notamment les plus précaires, les plus éloignés, les moins pris en compte.

Anaïs a obtenu un Diplôme d’État d’éducatrice spécialisée en 2015 et une spécialisation en médiation animale en 2020. Réservée, perfectionniste, elle s’est toujours engagée pour les autres. Sandrine est autodidacte, mais ce n’est pas pour autant qu’elle ne s’est pas formée : auxiliaire vétérinaire, comportementaliste animale, équi-coaching, accompagnement par le cheval, approche snoezelen (avec chien bien entendu). Elle a travaillé en clinique vétérinaire, pour la SPA et a aussi été dirigeante d’une animalerie mobile et d’une entreprise de communication touristique. Extravertie, dotée d’une grande capacité d’écoute, elle est aussi têtue que positive et empathique.

Anaïs et Sandrine se connaissent « par cœur », s’apprécient, se complètent, ont des valeurs communes, des caractères complémentaires et des compétences qui s’additionnent… rien d’étonnant donc qu’à leur arrivée à Caylus fin 2020, aux confins du Tarn et Garonne à deux pas de l’Aveyron et du Lot, elles décident de se lancer ensemble dans la médiation animale, à travers leur association créée en 2021, Les Archerots, le surnom donné autrefois, en poésie, à Cupidon et à l’amour qu’il symbolise. Anaïs sera Présidente, Sandrine Secrétaire. Beau programme.

Conjointement à des objectifs thérapeutiques, les Archerots poursuivent une démarche à visée éducative, sociale et territoriale, pour accompagner et soutenir les publics les plus fragiles : personnes en situation de handicap ou présentant des difficultés d’insertion sociale, victimes de violences, d’addiction, de troubles psychologiques, jeunes en décrochage ou présentant des troubles du comportement, personnes en manque d’estime et de confiance en soi… Un accompagnement (individuel ou collectif) et un soutien à travers les animaux (poules, chevaux, lapins, chiens, ânes, brebis…), un moyen d’apaisement, de réassurance, et une action soutenue par le territoire, qui voit en ce type d’activité un réel plus territorial pour une partie de la population.

Anaïs et Sandrine travaillent sur leur projet depuis leur arrivée, en parlent autour d’elles, mobilisent ce qu’il faut pour que l’association fonctionne, rencontrent des acteurs du secteur, des institutionnels, de potentiels usagers ou partenaires et tracent petit à petit leur sillon… pour se lancer concrètement fin 2021. En 2022, elles organisent 88 séances de médiation animale, pour passer de 4 à 6 séances par semaine en 2023.

Après avoir défini, dans le cadre de l’accompagnement Adefpat, l’ensemble des parties prenantes gravitant autour de l’association comme les cibles usagers, après avoir posé le projet associatif et stratégique 2024 – 2026, après avoir refondu la gouvernance comme le modèle économique de l’association et développé des partenariats, notamment avec Quercylience (association du territoire qui fédère des professionnels du soin, du social, de l’éducation et de la culture), l’association a pu embaucher sa première salariée en 2024 (c’était aussi un des objectifs de l’accompagnement)… une certaine… Sandrine.

Les Archerots, c’est un alignement entre les valeurs portées par Anaïs et Sandrine et leur projet associatif, c’est une énergie, une implication et une bienveillance permanentes, c’est enfin et surtout un projet qui répond – en partie – aux besoins sociaux du territoire.

La dernière phrase en forme de sourire et de clin d’œil sera pour Sandrine – qui aime manier l’humour – à propos d’Anaïs : « on me l’a mise dans les pattes quand elle avait 10 ans parce que j’avais beaucoup de chiens, mais je précise que je n’aime pas les enfants !  ».

 

Accompagnement réalisé par Jérôme Korriche, Consultant Formateur Adefpat

Financement : FSE / BPI

En partenariat avec le PETR Midi-Quercy